Les différents visages de l’art: De la danse, du tapis hooké (rug hooking), des installations nocturnes, des ateliers d’arts en français ou encore du cirque: le début de l’automne s’annonce chargé en festivals! Le point commun du Festival of New Dance, de CBNuit et du St. John’s Circus Fest? On retrouve des artistes francophones parmi leur programmation. Le Gaboteur vous amène à la découverte de ces trois événements à travers les portraits d’artistes aux horizons divers. (CB)

Coline Tisserand

Arrivée à Corner Brook depuis la France il y a dix ans, la jeune femme explique qu’il lui aura fallu du temps pour sentir que Corner Brook «est sa deuxième maison» et pour s’intégrer dans cette nouvelle culture terre-neuvienne. Née d’une mère française et d’un père anglais, il n’a pas été toujours facile pour elle de trouver de se sentir à l’aise avec ses deux identités et de reconnecter les deux ensembles.

La connexion avec la nature environnante lui a progressivement permis de s’ancrer et de calmer son anxiété. «Je me suis rapprochée de la nature pendant mes années en highschool. La méditation en nature m’aide à me reconnecter à moi-même et aux alentours», raconte Kim, qui saute de l’anglais en au français sans s’en rendre compte.

Ce cheminement personnel autour de ces questionnements et sa pratique de la méditation ont inspiré à la jeune femme un projet artistique de vidéos. «Je voulais montrer aux gens qu’on peut faire des méditations non conventionnelles. […] Terre-Neuve est l’endroit parfait pour reconnecter avec la nature. Le fait d’être dehors, de respirer l’air frais permet alors de ne pas penser au reste du monde et d’être dans le moment présent.»

Dans cette série de vidéos, on accompagne Kim Grady dans ses méditations sur la plage, dans une rivière, au cœur de la forêt, au bord d’un ruisseau, ou pieds nus dans un parc. L’artiste souligne qu’il est possible de méditer autrement qu’assis en tailleurs, l’important étant selon elle de s’ouvrir à la nature qui nous entoure avec ses cinq sens. «Toucher les feuilles des arbres, sentir un rayon de soleil sur sa peau… Ça calme les nerfs et le système nerveux»

C’est donc invitation à méditer autrement que nous propose la jeune femme. Kim Grady se réjouit de voir le projet se concrétiser, notamment grâce au soutien du Consulat Général de France. «J’ai hâte de voir comment les gens réagissent à ma démarche artistique.» Ses vidéos seront projetées en extérieur pendant le festival sur les murs d’un bâtiment du centre-ville.