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Mini convoi «de la liberté» dans la région

Le convoi «de la liberté» fait des adeptes un peu partout au pays et paralyse Ottawa depuis la fin janvier où la tension monte entre les manifestants et les résidents et commerçants exaspérés du centre-ville. Composé principalement de camionneurs insatisfaits des mesures sanitaires imposées par le gouvernement de Justin Trudeau afin de lutter contre la pandémie de COVID-19, le convoi regroupe aussi des citoyens de tous les horizons originaires de plusieurs endroits au Canada qui affichent des revendications multiples et éclectiques et dont certaines à tendance anarchiste ou religieuse. En lien avec ce déploiement populaire, le maire de la capitale fédérale, Jim Watson, a déclaré un état d’urgence le 6 février.

Éric Cyr

Fermont et Labrador Ouest

La région de l’Ouest du Labrador et de Fermont suit la tendance. Un cortège de véhicules tapissés de drapeaux du Canada et de slogans pour la liberté est parti de Wabush le 29 janvier dernier, et s’est dirigé vers Labrador City où des manifestants se sont rassemblés dans le stationnement du centre commercial. 

Le cortège a ensuite traversé la frontière vers Fermont. La procession a défilé dans les rues de la ville jusqu’au stationnement de l’aréna Daniel-Demers où la cinquantaine de participants se sont arrêtés pour scander des cris de ralliement. La cohorte motorisée a par la suite pris le chemin de la mine de fer du Mont-Wright d’ArcelorMittal avant de finalement se disperser.

Organisateur de la Côte-Nord

Dans cette mouvance, le syndicaliste nord-côtier Bernard «Rambo» Gauthier a pris la tête d’une colonne de camionneurs québécois issus des régions qui s’est rendue, au début février, dans la capitale nationale du Québec afin de faire part de ses revendications, dans ce cas-ci aussi très variées, au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). 

Le moment choisi pour ce déplacement coïncide avec un événement culturel d’envergure internationale dans la Vieille Capitale, soit le Carnaval de Québec, ce qui déplaît aux organisateurs de cet attrait touristique majeur ainsi qu’aux commerçants locaux. 

Le droit de manifestation est accepté en démocratie. Il existe cependant des considérations de maintien de l’ordre et, contrairement au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui a été très évasif, le premier ministre du Québec, François Legault, a été ferme et a mis en garde les manifestants en leur signifiant clairement qu’aucun écart de conduite ne serait toléré. La chaîne de routiers québécois a été dissoute le 6 février, mais un nouveau rassemblement est prévu après le carnaval.

Liberté à tout prix

Ces manifestations de ras-le-bol d’une certaine frange de la population surviennent après deux ans de restrictions destinées à freiner la propagation du coronavirus en constante mutation. Imposées par les gouvernements, ces mesures ont nécessité de nombreuses adaptations et des sacrifices importants de la part des citoyens, des commerçants et des entreprises, mais aussi des professionnels de la santé qui sont sur la corde raide et dont l’expertise a été constamment sollicitée. Personne ne peut prédire quand ce mouvement de contestation populaire et la COVID-19 vont s’essouffler. Un certain parallèle peut cependant être fait avec ce convoi «de la liberté» et les gilets jaunes qui ont surgi avant l’apparition de la pandémie en France en ce qui a trait au message ressemblant à un pot-pourri de revendications hétéroclites. 


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