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Dans le cadre du programme d’emplois de valorisation communautaire 2025-2026 (Community Enhancement Employment Program), le 8 août dernier, le ministère des Affaires municipales et Mobilisation communautaire a annoncé la distribution de 4,7 millions de dollars pour 151 projets ruraux dans la province. 

Sur la péninsule de Port-au-Port, l’Association régionale de la côte ouest (ARCO) a obtenu un financement d’environ 27 000$ pour rénover le four à pain au parc Boutte du Cap. Le petit bâtiment où les touristes et résidents font la queue pour tartiner leurs petits pains de beurre, de confiture et de mélasse sera également rénové, avec par exemple de nouvelles fenêtres, ainsi que le centre communautaire TNF à Cap-Saint-Georges. Au Centre TNF, les planches seront remplacées par du nouveau bois pour assurer la sécurité du bâtiment et de ses visiteurs. 

Les travaux commencent cette semaine et seront achevés avant l’été prochain pour assurer son fonctionnement pendant la saison touristique. 

La main-d’œuvre

Ce programme, qui s’adresse aux promoteurs de projets ruraux, tels que les municipalités, les organismes communautaires ou de développement économique à but non lucratif, les districts de services locaux et les gouvernements communautaires inuits, soutient des initiatives favorisant le tourisme, le développement économique, les infrastructures communautaires et les services de proximité. Il permet également à des personnes vivant en région rurale d’obtenir un emploi temporaire, ce qui peut contribuer à leur admissibilité aux prestations d’assurance-emploi.

Au moment de la rédaction de cet article, Catherine Fenwick, directrice générale de l’ARCO, a souligné que deux sur trois positions ont été remplies. Elle explique que c’est un financement très important, initialement développé pour que les pêcheurs puissent avoir d’emplois en mois d’hiver. Elle félicite le gouvernement provincial pour avoir approuvé les projets plus tôt cette année-ci, permettant aux organismes locaux de commencer le travail un peu plus tôt. 

Cependant, l’initiative consiste aussi en des défis en ce qui concerne la main-d’œuvre. «C’est difficile d’avoir des ouvriers avec des compétences requises qui correspondent aussi aux exigences et critères du programme. Nous avons encore à trouver un superviseur charpentier, seul poste vacant restant», dit-elle. Elle espère que le gouvernement va allouer un fonds différent dans l’avenir pour les travailleurs qui ne satisfont pas aux exigences d’assurance-emploi, mais qui sont quand même nécessaires pour le bon fonctionnement des projets. 

Avec une population totale de 809 habitants selon le recensement de 2021 de Statistique Canada, Cap-Saint-Georges affiche le plus haut pourcentage de personnes capables de parler français dans la province, soit 27,7%. Le taux de chômage dans la ville était de 22% cette année-là.