Leisha Toory
En tant qu’une étudiante internationale venant de l’île Maurice, initialement, je n’étais pas familière avec l’histoire ni la culture des peuples autochtones au Canada. Toutefois, depuis que j’habite à St. John’s et suite à ces nouvelles qui ont fait les grands titres -«182 sépultures non marquées découvertes» ou encore «751 tombes anonymes découvertes sur le site de l’ancien pensionnat» -et qui m’ont horrifié, je trouve primordial de m’éduquer à fond sur cette zone d’ombre de l’histoire du Canada.
Je pense que développer ma connaissance sur l’histoire et la culture des autochtones est crucial, non seulement parce que je suis sur la terre canadienne sur laquelle s’enracine l’essence des Autochtones, mais aussi, à cause de la réalité flagrante que l’histoire des Autochtones n’est pas assez répandue dans notre quotidien, que ce soit à travers l’enseignement à l’école ou dans les médias.
De plus, si une personne ne considère pas ces macabres découvertes comme un appel crucial pour amplifier la voix des autochtones, cela équivaut à gommer de plein gréet sans gêne le pont entre la communication universelle de ces faits et le chemin d’implémentation des changements et évolutions importants et nécessaires.
Mon message pour les non-Autochtones
Le but principal de cette lettre ouverte est de partager mes pensées sur les actions que ceux, qui comme moi, sont natifs de pays hors du Canada doivent mettre en œuvre tout de suite pour les raisons claires susmentionnées. Je pense que le prérequis est de s’éduquer par soi-même sur les peuples autochtones, sur leurs histoires et sur leurs enjeux actuels.
Je pense que cette éducation doit englober les différents groupes d’autochtones des provinces et territoires du Canada. Chaque groupe a une histoire unique. Chaque groupe a ses propres traditions et sa propre culture. Tous ces groupes ont leurs contributions et sacrifices dans l’histoire du Canada. Apprendre et partager ces savoirs est une des tâches importantes des non-Autochtones. Cette action contribuera à éviter l’effacement et l’ignorance envers la culture de cultures des peuples autochtones. Pour les non-Autochtones comme moi, cela permettra d’approfondir notre compréhension et notre connaissance de leurs traditions.
De nos jours, nous sommes équipés de ressources technologiques qui nous permettent sans difficulté d’accéder à tous les renseignements que nous recherchons en une fraction de seconde. Il y a des milliers des journaux et d’articles en ligne gratuits qui transmettent des informations sur les peuples autochtones, et plusieurs pages sur les réseaux sociaux qui se concentrent sur ce sujet.
N’oublions pas des mots-clics qui nous présentent des myriades de détails importants et de perspectives autochtones tels que #indigenoustiktok, #nativetiktok, et #indigenous, entre autres sur l’application TikTok. Les créateurs autochtones tels que Michelle Chubb, Shina Novalinga, Theland Kicknosway et James Jones, quant à eux, utilisent la plateforme de TikTok pour partager leurs cultures avec leurs abonnés.
La prochaine étape est d’agir. Il faut que nous amplifions les voix des Autochtones, que nous nous engagions dans le travail de la réconciliation, que nous recherchions la vérité, et il faut surtout que nous écoutions attentivement les survivants des pensionnats autochtones. Nous pouvons contacter des associations autochtones pour comprendre comment nous pouvons contribuer à effectuer des changements et pour nous joindre à eux dans leur cheminement.
Nous pouvons lire, relire et partager le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Nous pouvons faire des donations aux organisations dirigées par des Autochtones comme le First Light-St. John’s Friendship Centre. Nous pouvons soutenir des artistes et des entreprises autochtones locales. Nous pouvons diriger des marches de sensibilisation pour favoriser une prise de conscience collective de cette zone d’ombre du Canada.
Pour conclure, je voudrais partager une pensée: quand on n’avance pas, on recule. Alors, nous devons avoir le courage d’oser initier du changement dans notre société.
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