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Créativité, collaborations et coronavirus avec Adrian House

Depuis son retour à Terre-Neuve après sa tournée en vélo dans les provinces maritimes, Adrian House s’apprête à se remettre à faire du rock sur le Rocher. Bien qu’il ait donné quelques concerts récemment ici et là dans la capitale, le vendredi 29 janvier marque son premier concert avec son groupe depuis un certain temps. Terre-Neuve-et-Labrador garde une longueur d’avance sur le continent en ce qui concerne l’endiguement du coronavirus, et le musicien de St. John’s en profite pleinement

Cody Broderick

Quelle que soit votre profession aujourd’hui, pouvoir s’éloigner des réunions Zoom et des écrans d’ordinateur peut faire la joie de n’importe qui. Que vous soyez un col blanc qui a dû faire de la place pour un nouveau bureau à la maison, ou même un musicien qui a été confiné à jouer seul devant sa webcam, cela peut devenir fatiguant. 

C’est pourquoi Adrian House attend avec impatience son spectacle ce vendredi – une interaction humaine avec un public en direct et avec ses camarades du groupe. 

Un groupe et un concert bilingue à St. John’s

Dans son groupe, vous trouverez des visages familiers : Kyle Mooney, qui a joué sous la tente française avec Adrian ainsi que dans les nombreux bars de St. John’s; Darren «Booby» Brown, qui joue également dans le groupe folk-rock ukrainien Kubasonics; ainsi qu’Étienne Beaulieu, le nouveau batteur du groupe originaire de Montréal.

Outre leur amour pour la musique, ces musiciens ont en commun le bilinguisme français-anglais. Et ils prévoient même de jouer dans les deux langues.

À la même époque l’année dernière, cela aurait été tout à fait normal. En 2021, jouer avec un autre groupe semble presque inconnu. Pour Adrian House, le retour à une sorte d’ordinaire est vraiment extraordinaire: «c’est spécial, n’est pas?»

En 2019, son groupe a fait une quarantaine de concerts, ce qui est beaucoup pour lui. Tout à changé l’année passée avec moins de concerts directes et plus de livestreams en ligne. Aujourd’hui, les musiciens à Terre-Neuve-et-Labrador comme lui sont ravis de pouvoir jouer face-à-face à un public avec d’autres musiciens à leurs côtés.

«C’est sûr que ça va être mon premier show en groupe depuis la pandémie. Ça c’est excitant pour moi,» affirme t-il. «Étienne disait que ses amis à Montréal sont juste tellement étonnés qu’il puisse jouer un show en groupe et en live, donc on est vraiment chanceux d’être dans un bon endroit.»

Il est peut-être difficile d’imaginer voir un groupe dans un bar à l’ère de COVID-19, mais croiriez-vous s’il y en avait deux le vendredi soir? Le Dave Picco Band sera également présent sur scène!

Contraintes et créativité

La pandémie a peut-être imposé certaines contraintes aux scènes musicales du monde entier, mais pour Adrian House et son groupe, ils ont réussi à inverser la tendance pour le mieux.

En fait, Adrian a même suivi un atelier d’écriture avant les Fêtes avec le Réseau Culturel de Terre-Neuve-et-Labrador (RCTNL), mené par Fred Baron.

«[Fred] a déjà fait des trucs avec Céline Dion, alors c’est un gars avec beaucoup d’expérience.»

Le thème de cet atelier était plus pertinent que jamais: comment les contraintes peuvent aider avec la créativité.

Une solution? La collaboration. Et si vous vous retrouvez au Black Sheep vendredi, vous pourrez écouter en direct le fruit de sa nouvelle collaboration.

«On va faire la chanson Babette de mon dernier album, et une chanson que Fred Blouin a écrite. Il a écrit les paroles puis il m’a donné ça pour faire une mélodie.»

Fred Blouin, un musicien d’expression française qui a déménagé dans la province de la Colombie-Britannique il y a quelques années, a déjà joué dans la tente francophone du St. John’s Folk Festival avec son groupe Les paumés du petit matin. Les deux artistes se sont rencontrés lors des sessions d’improvisation de la Ligue d’improvisation francophone éclatée (LIFE) avec le RCTNL. Les deux ont récemment créé la nouvelle chanson, «Myope du cœur.»

«C’est une chanson de l’amour entre deux personnes de races différentes,» explique t-il.

En comparaison avec ses autres chansons, «c’est un vibe un peu différent de ce que je fais d’habitude.»

«Dans mon dernier album, Lookin’ Up, il y avait une atmosphère vraiment enjouée, positive, upbeat, et fun… Mais cette chanson qu’on a écrite, c’est vraiment lente, tranquille, plus atmosphérique, et je crois que ça va avoir un bon contraste avec les autres chansons.» 

Les collaborations comme celle-ci, couplées des ateliers d’écriture et un bon groupe derrière vous semblent être une bonne recette pour remédier aux difficultés des artistes désireux de jouer ailleurs que devant un écran. 

Si vous êtes à St. John’s vous pouvez voir la remédie en action vendredi 29 janvier à 21h30 au Black Sheep. Les billets coûtent 20$ et vous pouvez en acheter un ici: //adrianhouse.com/event/4190517/550175715/adrian-house-dave-picco-bands

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