Propos recueillis par Rose Avoine-Dalton – Photos de Cody Broderick
Le Gaboteur: Quand la préparation du ballet Peter Pan in the Park a-t-elle commencé?
Martin Vallée: Cela fait un an qu’on se prépare, il a fallu que j’arrête pendant une des périodes de confinement. Mais j’ai commencé avec deux ou trois danseuses et puis après j’ai commencé à grossir la production, et on vient de tout mettre ensemble [les différents tableaux du ballet] depuis un mois et demi.
Le Gaboteur: Pourquoi avoir choisi de faire un préquel sur Peter Pan, c’est-à-dire une œuvre dont l’action se passe avant les aventures que l’on connaît de ce personnage ?
MV: C’est juste une idée que j’avais, et j’avais un danseur qui était ici, un homme, je voulais trouver quelque chose pour lui. […] J’étais intéressé à faire quelque chose d’original, alors j’ai préféré commencer avec un préquel, au lieu de faire l’histoire de Peter Pan que tout le monde connaît.
LG: Pourrais-tu me parler un peu de ce que les spectateurs vont découvrir le 1er octobre?
MV: Il y a deux pièces […] avant l’œuvre de Peter Pan. En premier, le spectacle s’ouvre sur la pièce de Edgar Zendejas, qui vient de Montréal. […]. Puis, on découvre une œuvre que j’ai faite l’an dernier qui s’appelle Alone Together. Elle se base sur notre isolement forcé et ce par quoi on est en train de passer en ce moment [la pandémie]. […] Après, on fait Peter Pan, c’est un ballet d’un acte. […] J’utilise les tableaux de Jean Claude Roy, qui est un peintre [français] qui a peint beaucoup d’endroits ici à Terre-Neuve. J’utilise ça [ses tableaux] pour mes backdrops [décors en arrière-plan].
J’ai basé l’œuvre sur des lieux d’ici. Le parc dont il est question dans l’histoire originale [l’antépisode raconté par le roman anglais dont s’inspire l’œuvre de Martin], au lieu d’être le Kensington Park qui est en Angleterre, devient ici le Bowring Park. Et puis il y a aussi une île magique pour les oiseaux dans l’intrigue, on montre des décors de Bell Island à la place de cette île.
LG: Quels ont été les défis durant la création de cette œuvre?
MV: Je ne peux pas avoir plus de 24 personnes sur scène en même temps, […] donc ça a été un peu plus le problème. Aussi, un des gros problèmes, c’est que la personne qui interprétait Peter Pan […] a été acceptée dans une école de ballet à Boston. Alors il a fallu que je change [de danseur]. Maintenant, Peter Pan c’est une fille, […] alors cet imprévu a changé beaucoup de choses aussi. […] Elle est plus petite, et la technique de danse pour une fille est souvent différente de celle pour un gars.
LG: Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les deux autres œuvres de danse qui vont être présentées, The Spectrum of Desire et Alone Together?
MV: Pour la pièce d’Edgar, il serait plus à même que moi de l’expliquer, mais cela fait deux ans qu’on la fait. Alone Together, c’est un projet qui a été subventionné par Arts NL, cela s’est passé en vidéo au début, parce que c’était à la fin de la pandémie [du premier confinement à St. John’s] et on ne pouvait vraiment rien faire de live. […] Je l’ai refaite pour la scène, parce qu’on a pu tourner ce printemps, on est allé dans l’ouest de la province, à Corner Brook, Gander et GrandFalls. […] Puis on l’a fait ici aussi, […] on n’avait pas beaucoup de spectateurs, le théâtre venait juste de réouvrir donc on avait juste le droit d’avoir 40 personnes [dans le public]. Cette pièce, […] je prends l’occasion de la faire une dernière fois pour qu’il y ait plus de personnes, mais je ne la referai plus après cette fois-ci.
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