Rose Avoine-Dalton
IJL – Réseau.Presse – Le Gaboteur
Organisé par la Newfoundland and Labrador Federation of Labour (NLFL), près d’une centaine de personnes militant pour les droits de travailleurs se sont rassemblés devant l’édifice de la Confédération au cours de l’après-midi du 1ᵉʳ mai dernier.
Avec des discours de Mary Shortall, présidente de la NLFL, Lea Mary de la Social Justice Co-op, Mark Nichols du Workers’ Action Network, et d’autres organismes activistes, leurs messages étaient nombreux: il faut par exemple soutenir les nouveaux arrivants, valoriser les travailleurs et travailleuses du sexe, représenter les personnes racisées dans les rôles de leadership ainsi que réaffirmer la nécessité des syndicats.
Après la manifestation, à l’initiative de la Social Justice Co-op et de la Workers’ Action Network, un rassemblement a été organisé dans le Parc Bannerman afin de célébrer tout ce qui a déjà été accompli par le passé par le mouvement ouvrier.
Les petits artistes présents se sont amusés à la table d’art et après avoir vite rempli le papier disponible, ont commencé à peindre, puis cacher des roches partout dans le parc. À vous de les repérer lors de votre prochaine visite!
La rose et les raisons de la lutte
Durant l’après-midi, plusieurs gens qui visitaient l’événement repartaient avec une rose en main. Mais d’où venaient toutes ses fleurs? C’est en fait quelques-unes des organisatrices qui les ont distribuées aux gens qui, en échange, se faisaient prendre en photo et partageaient leurs réponses à la question «Pourquoi êtes-vous venus à cet événement?» ou «Qu’est-ce que cette journée signifie pour vous?».
Pour beaucoup des participants, comme Claude et Madeline, c’est leurs situations personnelles en tant que travailleurs et travailleuses qui les ont poussés à s’impliquer dans la lutte.
Claude explique: «Je suis ici pour soutenir les droits des travailleurs parce que je suis un travailleur. C’est drôle, plus tard, je dois aller à mon travail mal payé et me faire exploiter!». Madeline ajoute que pour elle, c’est «parce qu’il est vraiment difficile d’être une infirmière en ce moment, et la seule façon de changer les choses est de partir de la base».
Si Matthew, qui a été attiré dans le parc par l’odeur des samosas, a peut-être manifesté sa solidarité par coïncidence, ce sentiment de communauté et d’ouverture est un aspect important pour d’autres militants. «Je suis ici parce que la solidarité, c’est créer des liens avec la communauté et être présente», admet Allie, une autre jeune activiste.
Mais pourquoi des roses?
Les cadeaux fleuris pour les participants n’ont pas été choisis au hasard. Effectivement, la rose est devenue au fil du temps symbole de la lutte des travailleurs.
Elles font référence à un slogan politique, «Du Pain et des Roses», qui tient ses origines d’un discours de la suffragette américaine Rose Schneiderman en 1911: «La travailleuse doit avoir du pain, mais elle doit aussi avoir des roses» [traduction libre].
Le slogan a ainsi été adopté par le mouvement des droits de travailleurs du 20ᵉ siècle en faisant appel à la fois à la lutte pour des salaires justes (le pain) et des conditions de travail décentes (les roses).
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