le Mercredi 27 août 2025
le Lundi 25 août 2025 10:39 Musique

Lora Otoum au Festival International de la Chanson de Granby

Le Festival International de la Chanson de Granby réunit la francophonie de l’Amérique du Nord depuis 1969. — Samuel Freli (Wikimedia Commons)
Le Festival International de la Chanson de Granby réunit la francophonie de l’Amérique du Nord depuis 1969.
Samuel Freli (Wikimedia Commons)
Du 14 au 24 août, pour la 57e fois consécutive, le Québec a terminé son été tout en musique avec le Festival international de la Chanson de Granby (FICG). Faisant partie de la relève, émergents et professionnels, ces artistes venus d’un peu partout au Canada, y compris de Terre-Neuve-et-Labrador. Zoom sur une des demi-finalistes, Lora Otoum.
Lora Otoum au Festival International de la Chanson de Granby
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Le FICG est reconnu comme l’un des plus prestigieux concours et festivals de musique francophone en Amérique du Nord. Au cœur des festivités, le réputé Grand Concours Hydro-Québec accueille des interprètes et auteurs-compositeurs internationaux âgés de 18 ans et plus rêvant de percer sur la scène francophone, alors que le concours Jamais Trop Tôt (JTT), réservé aux jeunes âgés de 14 à 17 ans, permet à de jeunes interprètes d’expérimenter les coulisses du monde la musique et de découvrir divers métiers liés aux arts de la scène. 

Parmi les 24 jeunes interprètes aux demi-finales qui ont eu lieu du 19 au 22 août, la province de Terre-Neuve-et-Labrador a eu l’honneur d’être représentée par un jeune talent qui n’en sera pas à son coup d’essai: Lora Otoum. 

«Je ne compte pas arrêter»

C’est d’abord un amour pour le français et pour la musique qui a été transmis à Lora en grande partie par sa mère. Née en Jordanie, Lora est très tôt exposée à la langue et à la culture francophone quand sa mère décide de l’inscrire à partir de la 3e année dans une école française. Arrivée au Canada en 2022, elle souhaite poursuivre ses études en français et choisit de s’inscrire à l’École Rocher-du-Nord à St. John’s. 

«Chanter en français est donc une chose naturelle», a-t-elle déclaré. La mère de Lora, Olga Zavydniak, est aussi une passionnée de musique. «Ma mère aime beaucoup la musique, on chante ensemble tout le temps. Elle joue du piano et je pense que c’est de là que ma passion pour la musique est née».

Le festival permet certes à certains artistes de grandir, mais aussi à de jeunes passionnés d’éclore. Le concours JTT que le FICG qualifie de «un projet par et pour les artistes de la relève» a sélectionné 24 textes à la suite des ateliers d’écriture dans différentes écoles secondaires du Canada.  Les textes sont ensuite mis en musique par des anciennes et anciens demi-finalistes du concours Hydro-Québec. Par la suite, ces chansons prennent vie sur scène grâce à 24 jeunes interprètes provenant de partout au Canada, venus se rassembler à Granby, le temps de quelques jours, autour de leur passion commune. Cette aventure a été couronnée cette année par un spectacle unique dirigé par Andréane Malette le 17 août au Palace de Granby. 

En 2024 l’incroyable talent de Lora lui avait déjà permis de représenter Terre-Neuve-et-Labrador au projet JTT durant lequel elle avait forte impression en interprétant la chanson «Beauté mortelle». Cette année, l’objectif est de faire encore mieux. En interprétant la chanson «Dans le Silence», Lora a l’ambition de contribuer à la 12e édition de l’album Jamais Trop Tôt, réalisé à l’issue du spectacle. 

Lora a aussi confié qu’elle a souhaité participer une fois de plus à JTT parce que l’édition 2024 était une aventure humaine enrichissante. «Pendant l’édition de l’année dernière, j’ai rencontré plein de nouvelles personnes et nous chantions tout le temps. C’était vraiment bien», dit-elle. Cette expérience lui a aussi permis de grandir en tant qu’artiste: «Je suis heureuse d’avoir participé à JTT parce que cela a augmenté ma confiance en moi en ce qui concerne la musique. Le festival m’a aussi inspiré à créer ma propre musique, mes propres chansons». 

Talentueuse, passionnée, ambitieuse et travailleuse, Lora Otoum a tout ce qu’il faut pour espérer titiller les sommets dans le paysage musical de la francophonie et nous pourrions être en ce moment même témoin de l’éclosion d’un phénomène. 

«Je fais de la musique parce que c’est un art que je pratique depuis que je suis petite. Maintenant cela fait partie de ma vie et je ne compte pas arrêter», résume-t-elle.