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Partage de culture pour faire rayonner la diversité

Sharing Our Cultures, une association qui vise à rapprocher les élèves de cultures différentes et à favoriser l’inclusion sociale, a organisé la 22ᵉ édition de son événement annuel au musée The Rooms du 20 au 23 mars dernier.

Cody Broderick

Comme l’a souligné Lloydetta Quaicoe, fondatrice et directrice de l’organisme Sharing our Cultures, lors de l’introduction de son événement annuel le 20 mars dernier, «les bonnes choses viennent par trois». Avec la Journée internationale de la francophonie le 20 mars, la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale le 21 mars, et le Mois du multiculturalisme qui se prolonge tout au long du mois de mars, l’événement s’est tenu à un moment idéal afin de mettre en valeur les différentes cultures qui cohabitent dans la province.

Au lieu d’organiser une exposition d’art en bonne et due forme comme on en voit souvent aux musées, l’événement a plutôt voulu mettre à l’honneur la jeunesse et une diversité de traditions culturelles. Les 800 élèves qui ont découvert le musée, ainsi que des membres du public, ont pu visiter une vingtaine de kiosques tenus par 55 élèves de 5 écoles différentes, valorisant leurs propres cultures en provenance du monde entier. De l’Asie, du Moyen-Orient, de l’Afrique, de l’Europe et même de Terre-Neuve-et-Labrador, la musique, les vêtements, la nourriture et les sports du monde entier ont occupé, quelques jours durant, l’espace du musée.

Des performances et présentations de partout


Le groupe labradorien, Kilautiup Songuninga-Strength of the Drum, a montré aux participants des chants et des danses traditionnels inuits. Tout en dansant en cercle au rythme des tambours, ou des qilaut, les artistes inclinaient les tambours d’un côté à l’autre pour frapper les bords avec une batte en bois, ou qatuk. Photo: Cody Broderick
Les élèves de l’école secondaire Gonzaga de St. John’s Daniel Luka du Sud-Soudan, Sabaoura Hibrahim du Cameroun, Hope Kissinger et Ushindi Kabasele du Congo, et Angelina Goulet de l’Ontario, sont tous et toutes membres de la troupe des Gonzaga Afrodancers. Photo: Cody Broderick
Le chant guttural inuit est traditionnellement composé de deux femmes chantant face à face jusqu’à ce que le flux soit interrompu par une erreur ou un rire. Comme cela fut expliqué à l’occasion du spectacle, les mères inuites pratiquaient historiquement le chant guttural pour apaiser leurs bébés difficiles, planqués dans leurs capuches.
Juliette Mini, qui tenait son propre kiosque sur la tradition de la galette des rois en France, a également joué quelques airs sur son accordéon à l’ouverture de l’événement pour une foule qui a rempli la salle. Photo: Cody Broderick

Lors de l’ouverture le 20 mars dernier, à laquelle ont assisté la lieutenante-gouverneure Judy Foote et le député libéral provincial de St. John’s Est-Quidi Vidi John Abbott, une jeune francophone a ouvert le bal avec son jeu d’accordéon. Juliette Mini, qui tenait également son propre kiosque sur la tradition de la galette des rois en France, a ainsi rempli le musée des airs de son instrument. Après un petit spectacle comprenant les chansons «Mussels in the Corner», «Herb Reid», et «The Finnish Polka», le public est parti à la découverte de pays et de cultures des quatre coins du monde, tous réunis dans un même lieu.

Les spectacles étaient nombreux au cours de ces quatre jours. Des musiciens et des danseurs d’origines diverses ont assuré des performances pour les écoles visiteuses et le grand public. En plus de ces airs terre-neuviens, les sessions de chant guttural et de danse au tambour inuit du groupe Kilautiup Songuninga-Strength of the Drum, quelques chansons de la chorale francophone la Rose des Vents ainsi que les mouvements rapides des Gonzaga Afrodancers ont captivé l’attention des spectateurs qui se sont groupés dans les escaliers du musée pour essayer d’avoir la meilleure vue possible!

Que vos pieds soient fatigués d’avoir tapé pour marquer le rythme des chansons ou qu’ils le soient d’avoir marché de kiosque en kiosque pour vous imprégner de toutes ces différentes cultures, vous serez repartis du musée avec une meilleure appréciation de la diversité qui se trouve ici.

Des cadeaux qui font une différence

Alors que certains kiosques ont offert un avant-goût de la culture, que ce soit par de la nourriture, de la musique, des vêtements ou des créations artisanales, l’entreprise sociale de Sharing Our Cultures, Impactful Gifts, s’est assurée que les visiteurs puissent quitter le musée avec un souvenir pour se rappeler des différentes traditions rencontrées au cours de l’événement.

Emma Matthews, qui tenait le kiosque-boutique au musée The Rooms, explique que l’entreprise sociale se veut un moyen de briser certaines des barrières auxquelles sont confrontés les étudiants immigrés lorsqu’ils s’installent dans la province, notamment en leur offrant une expérience de travail. 

Depuis 2021, le programme offre aux étudiants nouvellement arrivés dans la province la possibilité d’apprendre à coudre et de créer des sacs, de recevoir de l’aide pour la rédaction de leur CV et même de l’aide avec leurs devoirs. Le programme propose également des formations autour de thèmes comme la sécurité sur Internet et le système bancaire au Canada.

Ouverts aux jeunes nouveaux arrivants de 15 à 21 ans à St. John’s, ceux qui souhaitent s’inscrire au programme peuvent le faire tout au long de l’année en visitant le site web de Sharing Out Cultures: http://www.sharingourcultures.com/impactful-gifts.

Emma Matthews a tenu le kiosque d’Impactful Gifts lors de l’événement annuel de Sharing Our Cultures. Mais il est également possible d’acheter leurs sacs en ligne, sur le site Web www.impactful-gifts.com. Photo: Cody Broderick

Photo: Cody Broderick

Cet article fait partie de notre dossier:

Célébrer et lutter pour la diversité

Le mois de mars marque le mois du multiculturalisme à Terre-Neuve-et-Labrador. Avec la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars, et la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le 21 mars, la fin du mois a été marquée par de nombreuses célébrations – et luttes – pour la diversité. (CB)

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