Stephanie LeGresley (Étudiante au département des langues, littératures et cultures modernes de l’Université Memorial – dans le cadre du cours sur les médias)
Les masques: un mal nécessaire et un dommage collatéral de la pandémie qui n’est pas sans conséquences pour l’environnement. Or malgré leur impact sur l’environnement, ils jouent un rôle essentiel dans la protection de notre santé et celle des autres. Composés de plusieurs matières plastiques et non plastiques, leur recyclage pose problème puisqu’il faudrait en principe les désassembler pour pouvoir les recycler. Un très faible pourcentage de ces masques est donc recyclé aujourd’hui. Au Québec, 1 à 5% des EPI sont recyclés, selon un article du Devoir paru le 27 juillet dernier.
«La pandémie a entraîné certains changements dans le type de détritus retrouvés un peu partout dans la province», note Ashley Burke, la conseillère politique senior du Multi-Materials Stewardship Board (MMSB), la société couronne provinciale responsable de la gestion durable des déchets à Terre-Neuve-et-Labrador. «Tous les cinq ans, le MMSB effectue des analyses des détritus sur les routes de la province. Bien que le rapport d’audit de 2021 ne soit pas encore finalisé, nous pouvons déjà signaler que les déchets médicaux, y compris les masques et les gants, étaient présents dans toutes les communautés incluses dans l’audit et qu’ils représentaient 4% de l’ensemble des gros déchets routiers de la province [les déchets de plus d’un pouce carré]», poursuit-elle.
Moins de déchets recyclés
La pandémie a aussi entraîné une réduction du ramassage des déchets recyclables des particuliers; réduction en grande partie due aux mesures de santé publique.
Pendant certaines périodes sans ramassage, le MMSB a encouragé les gens à garder ce type de déchets chez eux pour les recycler lorsque ce serait à nouveau possible. Malgré ces recommandations, pendant l’année 2020-2021, la quantité des contenants de boissons recyclés dans le cadre de programmes de ramassage de recyclage des particuliers a connu une diminution de près de 40% par rapport à l’année 2019-2020, selon les statistiques du MMSB.
«C’est le public qui décide de recycler, de réutiliser, de réduire ou d’envoyer les déchets à la décharge. C’est pourquoi l’éducation du public joue un rôle clé dans l’ensemble du secteur de la gestion des déchets et constitue un élément important du travail du MMSB. Comprendre pourquoi les gens traitent les déchets
comme ils le font permettra de lever les obstacles et de changer les comporte-
ments», explique Mme Burke.
Il est évident que la pandémie a créé de nouveaux défis environnementaux et logistiques, et il est parfois complexe
de trouver des solutions, étant donné le contexte de crise sanitaire et écologique dans lequel nous nous trouvons. Des entreprises ouvrent la voie pour trouver des solutions de recyclage des masques. Ainsi, au Québec, le programme de récupération et de recyclage Go Zero a vu le jour pour recycler les masques en faisant appel à des centres de travail adaptés (CTA) pour les désassembler. Qui sait, peut-être que cette initiative inspirera des personnes à l’esprit entrepreneurial à Terre-Neuve-et-Labrador?
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