«Il y avait un sentiment … d’injustice envers les jeunes francophones du Labrador», exprime Sandy Bessette, codirectrice de la troupe, au sujet du passage de la troupe sur l’île de Terre-Neuve l’année dernière. «Avec ce voyage, nous avons un sentiment de complétude pour l’ensemble des élèves francophones du territoire.»
La Marche du Crabe avait obtenu des financements provinciaux pour leur tournée en 2024, cependant, l’absence de soutien du palier fédéral les a amenés à resserrer leurs actions, en temps et en déplacement. Par conséquent, bien qu’ils aient pu visiter les quatre écoles francophones sur l’île, une tournée au Labrador n’a pas eu lieu.
Après une restructuration du portail du Conseil des arts du Canada, la troupe n’a pas pu déposer une nouvelle demande pour aller au Labrador. C’est la nouvelle coordonnatrice du Réseau culturel francophone, Fabienne Christophle, qui s’est occupée du dossier, en partenariat avec le Conseil scolaire francophone provincial (CSFP), l’Association Francophone du Labrador (AFL), Les P’tits Cerfs-Volants et la Fédération des parents francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FPFTNL).
«Rien de ce projet ne pourrait être aussi doux sans la facilitatrice Sophie Gauthier», souligne Sandy Bessette. Madame Gauthier, agente en construction identitaire au CSFP «assure la mise en lien, la coordination et les communications du projet, de A à Z!»
Les ateliers aux écoles Boréale et l’ENVOL se sont très bien passés. La codirectrice de la troupe est contente que les jeunes aient pu plonger dans le théâtre «de bout en bout» et en être touchés.
«Le personnel enseignant et de soutien … se dit avoir été nourri par nos ateliers de sensibilisation aux arts et très touché par le spectacle Amarelinha», dit-elle.
Amarelinha est l’histoire d’un groupe d’amis qui a grandi ensemble. Ils sont en train de jouer dans la ruelle quand une nouvelle fille les rejoint et on l’invite à jouer. Le spectacle explore l’imagination des amis, ainsi que la douleur d’une jeunesse interrompue par la maladie.
La troupe salue la dévotion des directrices des deux écoles, Nancy Boutin et Chloé Tinkler, qui sont à la fois enseignantes pour pallier le manque de ressources. Elles ont réussi à trouver certains accessoires pour les spectacles, tels que des brouettes, des balais, et des vélos. Sandy Bessette souligne cependant le manque de personnel «criant» aux écoles.
«Nous avons en revanche le sentiment que ce que nous avons apporté et laissé derrière nous saura nourrir les équipes des écoles pour quelque temps», exprime-t-elle. «Nous espérons vivement les revoir avec d’autres projets dans l’avenir et parcourir de nouveau votre magnifique territoire.»
 
						 
                         
                                     
                                     
                                     
                                     
                                         
                                        