Liz Fagan
IJL – Réseau.Presse – Le Gaboteur
Le 25 février dernier, le Conseil scolaire francophone provincial (CSFP) a annoncé que les élèves de 5e et 6e années dans la capitale feront leurs études à l’école Rocher-du-Nord (RDN) à partir du mois de septembre 2024. L’ÉGV sera donc «réalignée en tant qu’école de la prématernelle à la quatrième année», précise le communiqué de presse.
De Ridge Road jusqu’à Topsail Road, tous les élèves de 4e, 5e et 6e années à l’EGV seront transférés. À quelques mois seulement de la fin de l’année scolaire en cours, des journées de découverte des nouveaux locaux figurent déjà sur l’agenda.
Les élèves de 6e année ont ainsi été les premiers à découvrir leur nouvelle école, le 21 mars dernier. Les élèves de 5e année les suivront et ceux de 4e année visiteront l’école en avril. «Les parents vont aussi être invités au mois d’avril à une rencontre pour aller visiter l’école», ajoute la directrice de l’ÉGV, Céline Monnier.
Auparavant située sur Rickett’s Road, l’école Rocher-du-Nord a déménagé dans l’ancienne école pour les sourds, en face du centre commercial The Village, et a officiellement ouvert ses portes à ses élèves réguliers de la 7e à la 12e année en septembre 2022. L’école devait initialement ouvrir ses portes aux élèves de la maternelle à la 12e année, créant ainsi un deuxième espace pour les élèves du primaire dans la capitale, mais cette étape a été retardée à cause des travaux à faire.
«L’école [RDN] élargira progressivement son offre de classes primaires sur une base annuelle, devenant ainsi le centre éducatif le plus important du côté sud-ouest de la métropole», précise le communiqué de presse du CSFP. «Nous accueillerons notre toute première classe de maternelle à Rocher-du-Nord en 2025. Cette croissance continue permettra au CSFP d’étendre nos classes supérieures, de la cinquième à la douzième année, accueillant des élèves des deux écoles.»
Plus en plus d’élèves en prématernelle
Le transfert des élèves s’inscrit dans le cadre des grandes rénovations à l’ÉGV, confirme madame Monnier. En transférant les élèves à RDN, le CSFP vise à faciliter l’expansion d’autres programmes francophones, comme la prématernelle, et à fournir plus d’espace dans l’école. Le Centre de petite enfance et famille Les P’tits Cerfs-Volants (CPEF) gère un programme de prématernelle à l’ÉGV depuis l’automne dernier, mais à partir de la prochaine rentrée, l’organisme opérera ce service dans les deux écoles de la capitale. Cette annonce a été faite durant le mois de février, lors de la réunion du conseil administratif du CSFP, dit madame Monnier.
«Le plan, c’est d’avoir 20 places de prématernelle dans l’école, ce qui prendra deux salles de classe», dévoile la directrice. «Il y a des rénovations qui vont avoir lieu pendant l’été pour adapter les locaux.»
Une expérience sensationnelle récompensée
Si le CSFP envisage de diversifier l’usage de l’espace à l’ÉGV, le récent aménagement de sa salle de bien-être émotionnel a récemment permis à l’école d’obtenir une bourse.
Décernée par le ministre de l’Éducation, la bourse des écoles accueillantes, inclusives et sécuritaires répartit 12 500$ entre 32 écoles à travers la province, dans le but de reconnaître celles qui créent des environnements d’apprentissage sécuritaires, accueillants et inclusifs.
Le projet de proposer une salle de repos, qui a rapporté à l’école une petite somme de 700$, est relativement nouveau dans le contexte scolaire, mais il répond à un besoin trop souvent ignoré: «C’est pour les élèves qui ont besoin d’un moment calme», explique Céline Monnier.
Attention: cette salle de l’école n’est pas une salle de classe! Mais elle permet une différente sorte d’apprentissage aux élèves. «C’est un petit local dont le but est la relaxation. Ce n’est pas une punition», clarifie-t-elle. «C’est un endroit où on peut aller se ressourcer. C’est un endroit de relaxation». Avec un esprit plus clair et plus détendu, les élèves peuvent utiliser cette salle pour déstresser ou pour mieux se concentrer.
La salle, surnommée «le local calme», dispose de nouveaux meubles, notamment un sofa et une tente où les élèves peuvent s’abriter du regard en cas de surstimulation. Déjà très accueillant, il manquait une dernière touche pour illuminer les imaginations des jeunes enfants, d’où la naissance d’un mur à bulles.
Avec madame Lucy Landry, l’orthopédagogue qui s’occupe des besoins spéciaux et émotionnels des élèves, l’équipe pédagogique a construit ce mur qui dispose des bulles multicolores. Ce dernier est à la fois stimulant sur le plan visuel et auditif, puisque les bulles font du bruit.
«Les élèves l’aiment beaucoup», dit madame Monnier en souriant.
Les commentaires sont modérés par l’équipe du Gaboteur et approuvés seulement s’ils respectent les règles en vigueur. Veuillez nous allouer du temps pour vérifier la validité de votre premier commentaire.