IJL – Réseau.Presse – Le Gaboteur
Non seulement c’est gratuit, mais la formation est accompagnée d’un suivi pour les gens qui s’inscrivent. C’est Sylvie Cormier qui en est la facilitatrice.
Elle explique que les gens qui souhaitent avoir accès aux 30 cours disponibles ne sont pas laissés seuls à eux-mêmes. Dans un premier temps, elle leur présente le programme de français – des cours de mathématiques en français sont aussi proposés – et, par la suite, elle veille à ce que chaque participant soit à l’aise avec la plateforme Learn Upon sur laquelle sont diffusés les cours.
Il importe de savoir que le programme de formation à distance de l’EANE fait partie d’un réseau canadien, la Plateforme canadienne de formation à distance (PCFAD). Ce programme désire rendre accessibles les cours autonomes de formation à distance pour les communautés francophones en situation minoritaire.
Bien qu’il y ait au départ une évaluation pour diagnostiquer les forces et les faiblesses d’une personne, l’apprenant qui connaît déjà ses points plus faibles peut parfaitement suivre les cours qui lui conviennent et non tous les modules.
Une vidéo présente tout d’abord la leçon, des exercices sont ensuite à compléter et, dans un dernier temps, une évaluation est faite en Ontario par un membre de la Coalition franco-ontarienne en alphabétisation (COFA) l’organisme, qui a conçu les cours. L’étudiant a donc droit à une évaluation personnalisée.
Il faut toujours avoir en tête que cette formation à distance a été construite afin que ce soit «le plus flexible possible» comme le répète en entrevue Sylvie Cormier. C’est le participant qui détermine l’horaire qui lui convient le mieux.
«Les participants peuvent aller à leur vitesse» tient à rappeler la Québécoise d’origine.
Il y a presque 10 ans, en 2013, la FFTNL présentait un rapport, Alphabétisation familiale en français à Terre-Neuve-et-Labrador. Il s’agissait d’un état des lieux de la situation en matière d’alphabétisation.
Bien que le pourcentage de francophones de Terre-Neuve-et-Labrador ayant terminé des études universitaires soit plus élevé que dans l’ensemble du Canada (31% contre 18%), le document ne manquait pas de mentionner certains faits préoccupants. En reprenant des chiffres de Statistique Canada, le document expliquait en effet que 42% des adultes canadiens en âge de travailler (de 16 à 65 ans) se situent aux deux niveaux les plus faibles d’alphabétisme. Lorsqu’on isole les francophones de cette donnée, cette proportion s’établit alors à 56%, soit un écart de 17%. Ce qui fait dire aux signataires de l’étude de la FFTNL que les «difficultés de recrutement découlent parfois du fait que les gens n’ont pas toujours conscience de l’importance d’améliorer leur formation».
Le programme de l’Équipe d’alphabétisation Nouvelle-Écosse vient justement rappeler qu’il faut veiller à l’amélioration de ses compétences en français. Les futurs apprenants pourront compter sur Sylvie Cormier «pour les supporter du début à la fin» de leur parcours.
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