Un des plus célèbres pianistes-compositeurs classiques, Marc-André Hamelin, enchantera les oreilles des townies avec ses touches de piano dans le cadre du Tuckamore Festival, festival de musique de chambre à St. John’s. Rencontre avec le Québécois en vue de son concert.
Quinten Taylor
Né à Montréal, Marc-André Hamelin s’intéresse à la musique depuis son enfance. À un très jeune âge, son père, lui-même pianiste amateur, l’avait introduit aux œuvres des compositeurs mythologiques comme Châles-Valentin Alkan et Kaikhosru Sorabji. Il a commencé son voyage avec le piano quand il avait juste cinq ans, et a donc commencé une longue carrière dans le monde de la musique classique. Maintenant, Hamelin est bien reconnu comme un virtuose dans son domaine – c’est-à-dire qu’il est au sommet de la hiérarchie des pianistes.
Jusqu’à présent, le pianiste-compositeur a sorti plus de soixante-dix disques, avec la majorité sous l’étiquette de disques Hyperion Records. En plus des chansons de sa propre composition, il a enregistré des compositions d’Alkan et de Sorabji, ainsi que celles des titans de l’époque classique comme Mozart, Schubert et Haydn.
Il est peut-être plus connu pour son apport à la mise en lumière de compositeurs moins connus de la fin du dix-neuvième et du début du vingtième siècle. Dans les années 1990, il a publié un enregistrement des compositions de Max Reger et a également donné un coup de projecteur sur les œuvres de Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté, une Russo-Canadienne elle-même pianiste-compositrice virtuose.
«J’ai toujours suivi un chemin conventionnel par rapport au répertoire traditionnel parce qu’on me l’a enseigné à l’école, donc j’ai joué beaucoup de ce qui m’a été demandé, par exemple les œuvres de Bach, Beethoven, Chopin et Liszt et Schumann. Mais j’ai toujours eu une grande curiosité naturelle, donc très tôt, j’ai été poussé vers des compositeurs beaucoup moins joués ou peut-être seulement un peu moins joué, et j’ai réalisé que la littérature pour piano était d’une grande abondance et il n’y avait jamais de limites à ce qu’on pouvait découvrir et explorer. Je n’ai demandé la permission à personne et j’étais toujours à l’avis de constater la diversité du répertoire. Je pense que ça m’a aidé pour que les gens me fassent confiance dans ce répertoire. Donc ça n’a pas été trop trop difficile.»
Malgré la distance entre sa ville de résidence à Boston et sa province d’origine, le Québécois s’intéresse toujours à la musique classique canadienne. Parmi tout le talent de la Belle Province, c’est Charles-Richard Hamelin qui le captive le plus. «Et ce n’est surtout pas parce qu’il a le même nom de famille que moi», dit-il. «Et d’ailleurs, il y a beaucoup de gens qui pensent qu’il y a un lien de parenté entre nous alors que ce n’est absolument pas le cas. Je le trouve extrêmement intéressant et c’est un grand musicien qui est très sensible et je crois qu’il va avoir une excellente carrière.»
S’il est connu pour ses mélodies classiques, ses fans seront peut-être surpris d’apprendre que le pianiste-compositeur est un admirateur de Frank Zappa. «Ça fait déjà très longtemps d’ailleurs», ajoute-t-il.
Quel est le concert qui l’a marqué le plus? Rembobinons jusqu’en 2001, lors du Grammy Awards: «Ça se démarque d’à peu près tout le reste de tout ce que je faisais. Je pense qu’il y avait 11 000 fans dans l’amphithéâtre. J’ai joué que pendant deux minutes, mais c’était une expérience très surréaliste. J’ai commencé à jouer, et le volume était au plus haut que ce à quoi je suis habitué. Mais j’ai joué le jeu, et je me suis lancé. Globalement ça a été une très bonne expérience que j’aurais bien envie de répéter d’ailleurs.»
«D’ailleurs», comme à St. John’s? À voir lors du festival Tuckamore, festival de musique de chambre dans la capitale qui se déroule jusqu’au 20 août!
Le concert de Marc-André Hamelin est prévu le soir du 18 août et une séance de questions-réponses avec le musicien aura lieu le lendemain matin. Les deux événements se dérouleront au DF Cook Recital Hall de l’université Memorial et les billets sont disponibles en ligne au www.tuckamorefestival.ca.
Découvrez Le Gaboteur avec une dose de notre journalisme deux fois par mois dans vos courriels, gratuitement et sans publicité
Adresse
223-233, rue Duckworth, bureau 206
St. John’s (TNL) A1C 1G8
Téléphone : 709 753-9585
Courriel : [email protected]
Un gaboteur, c’est un bateau qui transporte des marchandises ou des personnes, de port en port. C’est aussi une personne qui se promène un peu partout et rapporte des nouvelles. Ce que fait en français Le Gaboteur, depuis le 5 octobre 1984, à Terre-Neuve et au Labrador. Ce journal indépendant est publié par la société sans but lucratif, LE GABOTEUR INC.
Le Gaboteur est membre de Réseau.Presse. Nous remercions le ministère du Patrimoine canadien pour son soutien financier qui assure la poursuite de notre publication.
Ce projet a été rendu possible grâce au Fonds d’appui stratégique aux médias
communautaires offert conjointement par le Consortium des médias communautaires de langues officielles et le Gouvernement du Canada.
Les commentaires sont modérés par l’équipe du Gaboteur et approuvés seulement s’ils respectent les règles en vigueur. Veuillez nous allouer du temps pour vérifier la validité de votre premier commentaire.